Baisse de touristes : le Musée de l’érotisme en petite forme
18 novembre 2016 Serge Fabre Aucun commentaire Découvrir Maitre Cornette de Saint Cyr, musée de l’érotisme, Pigalle, Rudolfo Buccacio, Wolinski 15429 vues
On évoque cette fermeture jusque dans les contrées lointaines d’Asie. Les propriétaires avaient fondé le musée il y a près de 18 ans. Ils viennent de déclarer que la chute du nombre de touristes et la hausse des loyers ne permettent plus de fantasmer. En attendant, ils ont mis aux enchères de superbes objets érotiques.
Pigalle perd un de ses emblèmes
Le propriétaire de l’immeuble qui abrite le célèbre musée a décidé de ne pas renouveler le bail. Et aucune solution ne s’est présentée pour déménager cette institution privée. Les touristes auront encore le choix d’aller à Amsterdam ou à New York pour admirer un musée du sexe.
Paris et surtout Pigalle perd peu à peu son âme
Les propriétaires d’immeubles sur Pigalle vont préférer loueur leurs échoppes à de la restauration rapide ou des restaurants « bobo » plutôt qu’à de vieilles institutions du Pigalle d’antan.
Il faut reconnaître que le musée de l’érotisme n’a jamais reçu une aide de l’état. Et pourtant, il s’agissait d’une attraction touristique prisée par les touristes.
Le Moulin Rouge, voisin, subsistera encore mais pour combien de temps ?
Une vente aux enchères qui a ravi les collectionneurs
La vente aux enchères des objets du musée a été organisée par la maison de vente Cornette de Saint Cyr. Elle aurait atteint la somme de 450.000 euros, «soit près de trois fois l’estimation», selon son commissaire-priseur.
Les heureux acheteurs vont pouvoir jouir de leurs achats. Selon, Maitre Cornette de Saint Cyr, plus de 500 personnes étaient présentes dans la salle, tandis que 500 autres ont suivi les enchères par internet.
Des œuvres adjugées à des prix imposants
Le clou de la vente serait une imposante sculpture moderne en acier patiné de Rudolfo Buccacio représentant une femme en plein coït avec un robot.
Cette sculpture aurait adjugée 38 160 euros. L’objet était estimé entre 7.000 et 8.000 euros. Il y a de sacrés amateurs.
Une œuvre de Salvador Dali aurait été moins prisée et est partie pour 20 608 euros.
Même Wolinski était de la partie
Plusieurs dessins grivois signés Wolinski, qui étaient estimés entre 1 200 et 1 500 euros, ont trouvé preneur à des prix allant de 3 666 à 11 592 euros.
Selon le commissaire-priseur, il s’agit d’un record. Mais on se souviendra que l’artiste a été assassiné par des fanatiques lots de l’attentat chez Charlie Hebdo début 2015.
L’Asie était représentée dignement
La vente aux enchères comprenait aussi de nombreux dessins et photographies de la fin du 19ème siècle, lorsque la ville était considérée comme la capitale mondiale du plaisir.
Mais une partie de la collection comprenait un objet ancien.
Il s’agit d’une plaque de marbre du 18ème siècle célébrant le dieu hindou Vishnou provenant d’un temple tantrique indien.
Désormais Paris regorgent de nombreux salons de massages plus ou moins asiatiques.
C’est un peu moins glamour que le musée de l’érotisme et bien plus cher que ce que l’on trouve en Asie.
Serge Fabre
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