L’Abbaye de Daoulas, en collaboration avec le Mucem, s’intéresse avec cette exposition à la pratique magique et aux comportements «irrationnels» que nous associons bien souvent aux sociétés dites primitives et archaïques, alors que notre monde contemporain n’en est pas pour autant dépourvu. Ne serait-il pas plus juste de considérer cette pratique comme universelle et comme la caractéristique d’une société humaine ?
Conçue comme un retour sur nos représentations face aux incertitudes du monde présent et futur, l’exposition nous invite à interroger nos propres positions entre sciences et croyances, entre la soi-disant rationalité des uns et les prétendues superstitions des autres.
[1]Un parcours historique et thématique vise à montrer comment, dans nos sociétés contemporaines où le hasard et l’irrationnel n’ont a priori que peu de place, les individus s’organisent pour faire face à des situations ou des événements qui les dépassent.
L’occasion de constater les persistances et les mutations de nos croyances et les exutoires, parfois improbables, que nous leur trouvons.
[2]Cette exposition est née d’une envie commune de Chemins du Patrimoine en Finistère, qui articule sa programmation cette année sur le thème des croyances, et le MuCEM, désireux de mettre en valeur ses fonds importants relatifs à la divination, la magie et la sorcellerie.
Elle rassemble plus de 400 pièces, dont près de 95 % appartiennent aux collections du Mucem : des estampes, photos, films et imprimés, quelques dessin originaux et tableaux, des jeux et automates de voyance, une grande variété d’amulettes et bijoux magiques, d’exceptionnels objets d’envoûtement et la reconstitution dans son entier du cabinet du célèbre médium Marcel Belline.