Plongée dans le monde des esprits, de l’épouvante et des créatures fantastiques, l’exposition Enfers et Fantômes d’Asie présentée au musée du quai Branly – Jacques Chirac s’empare des histoires de fantômes en Asie Orientale et du Sud-Est et de leurs adaptations contemporaines. Un parcours aux frontières du réel, où se croisent principalement le cinéma, l’art religieux, le théâtre, la création contemporaine, le manga ou le jeu vidéo.
Des estampes d’Hokusai à Pac-Man, des peintures bouddhiques au J-Horror – cinéma d’horreur japonais des années 1990-2000 – avec le film « Ring », du culte des esprits en Thaïlande au manga d’horreur, la figure du fantôme hante l’imaginaire asiatique.
En Chine, en Thaïlande ou au Japon – terrains d’étude de l’exposition – l’engouement populaire pour l’épouvante est bien réel, imprégnant une grande diversité des productions culturelles.
Esprits errants de la forêt,femmes-chats vengeresses, revenants des enfers affamés (« walking dead »), vampires sauteurs ou yokaïs (créatures fantastiques du folklore japonais), leurs apparitions sont multiples et se jouent des époques et des supports artistiques.
Pour mieux en saisir les codes, l’exposition Enfers et Fantômes d’Asie propose d’explorer leur représentation dans les arts du spectacle, le cinéma ou encore la bande dessinée. Car si le bouddhisme a contribué à la construction de cet imaginaire, c’est bien en marge de la religion dans l’art populaire et profane, que la représentation des spectres s’est surtout développée.
Le parcours suit une approche thématique et géographique. Il mêle les époques pour montrer la continuité des représentations de fantômes.
Le dialogue entre art religieux ancien, théâtre, cinéma, jeux vidéos et bande dessinée, illustre l’idée que le fantôme ne meurt jamais et que ses manifestations sont imprévisibles. Les spectres apparaissent par-delà les époques et les supports artistiques.
Une place est aussi donnée à la création contemporaine : installations reproduisant les enfers des temples de Thaïlande, production de mannequins et de décors scénographiques par un studio d’effets spéciaux thaï, création d’oeuvres pour l’exposition par des artistes contemporains asiatiques, montages vidéos, apparitions fantomatiques en hologramme, ou encore sculptures-fantômes géantes.
Et pour plus de frissons, l’exposition est ouverte en soirée, grâce aux nocturnes exceptionnelles du jeudi 12 juillet ! (ouverture jusqu’à minuit, sur présentation d’un billet d’accès à l’exposition).