Hantaï et Deux au Musée des Beaux-Arts de Lyon
12 juillet 2024 Rédaction Aucun commentaire Voir Fred Deux, musée des Beaux-Arts de Lyon, Rhône Alpes, Simon Hantaï 2278 vues
Le musée des Beaux-Arts de Lyon rend hommage à Simon Hantaï et Fred Deux dans les collections 20e / 21e siècles, à partir d’aujourd’hui 12 juillet.
D’abord Simon Hantaï (1922-2008)
Originaire de Hongrie, Simon Hantaï s’exile en France en 1948. La radicalité de sa démarche a fait de lui l’un des artistes les plus importants de la seconde moitié du 20e siècle et une figure majeure de l’abstraction.
Surtout connu pour ce que l’artiste nomme « le pliage comme méthode », initié en 1960, son œuvre se déroule en moments successifs d’une remarquable diversité.
À partir des Mariales (1960-1962), Hantaï peint « en aveugle » une surface qui ne se révèle qu’une fois dépliée et tendue sur son châssis.
Dès lors chaque série de peintures va faire appel à cette méthode selon des modes très différenciés.
L’évocation de Hantaï est renforcée aujourd’hui par un important dépôt d’œuvres consenti par sa famille, avec des peintures inspirées par la méthode du pliage, ou antérieures à celle-ci, relevant de la période surréaliste ou de la série de peintures à petites touches.
Ensuite Fred Deux (1924-2015)
Fred Deux, dessinateur, poète oral, écrivain, auteur d’un livre culte, La Gana, est un artiste singulier, irréductible aux modes et aux courants.
L’accrochage qui réunit 30 dessins, restitue ce monde polyphonique, en suivant un fil chronologique, celui des cycles entre lesquels l’artiste éprouvait le besoin de « se casser la main ».
Il montre la cohérence profonde d’une œuvre qui, dès le départ, pose telles deux matrices les outils qui la façonneront : la ligne et la tache.
Des dessins dits de la Kleepathologie, faits à la fin des années 1940 à l’œuvre ultime, en passant par les jalons majeurs de ce travail-Otages, Spermes noirs et Spermes colorés, Autoportraits, dessins monumentaux des années 1980 : c’est le monde Fred Deux qui se donne à voir et à traverser.
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