Durant huit mois, Sylvain Tesson a arpenté les routes, de la Sibérie au golfe du Bengale, sur lesquelles passaient naguère les évadés du goulag.
[1]Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu’à la montagne de Darjeeling. À pied, à cheval, à vélo, sur six mille kilomètres, il a connu ce qu’il a cherché de plein gré : le froid, la faim, la solitude extrême.
La splendeur de la haute Asie l’a récompensé, comme les mots d’une très ancienne déportée heureuse de se confier à lui : «On a le droit de se souvenir.»