Connu depuis le haut moyen-age, c’est le peintre post-impressionniste Henri le Sidaner, qui, le premier, fit connaitre Gerberoy. Source d’inspiration de nombre de ses toiles, le village, aux confins de la Picardie et de la Normandie, devient rapidement le lieu de résidence du peintre qui s’implique dans sa restauration. Ainsi, il créé les magnifiques jardins à l’italienne, établis sur les ruines du château édifié au XIXème siècle et toujours visibles aujourd’hui depuis les remparts.
Henri Le Sidaner invite Manet, Rodin, Monet… Et les transformations du village sont si séduisantes qu’en 1938, le Touring Club de France décerne à Gerberoy le titre de village « le plus coquet ».
Aujourd’hui en 2020, Gerberoy est classé parmi les plus beaux villages de France, et sert toujours d’écrin pour les nombreux tournages cinématographiques avec le clocher de l’église de Gerberoy, le puits à auvent, la ruelle Saint-Amant et ses noisetiers, l’hôtel de ville xviiie siècle ou encore la maison bleue datée de 1690.
Le village aux mille rosiers
Tableau de maître, chef d’oeuvre à ciel ouvert, les magnifiques jardins avec les buis, véritables sculptures végétales vivantes cohabitent merveilleusement avec les parterres de fleurs, fruit de la demande express d’Henri le Sidaner, en 1904, à chaque Gerboréens de planter un rosier devant sa maison.
« La rose de Gerberoy a une odeur d’anis avec énormément de pétales. Elle cohabite avec les vignes plantées par des passionnés sur les hauteurs du village » explique Pierre Chavonnet le maire de la ville, fier de sa cité à part, hors du temps.