Si de nombreuses villes françaises sont fières d’avoir une spécialité culinaire Strasbourg peut se vanter d’en avoir bien plus d’une. Salés ou sucrés, à boire ou à manger tous ces petits bonheurs gustatifs auront vite fait de transformer votre visite de la ville en une formidable balade gourmande.
A Strasbourg la tentation guette à chaque coin de rue
Les artisans de bouche ont depuis longtemps envahi les rue de Strasbourg et en cherchant bien on trouve encore parmi eux des professionnels soucieux de la qualité et de la provenance des produits qu’ils travaillent pour proposer à leur clients du goût et du bon.
Depuis trois générations les femmes de la famille Oster se transmettent leurs recettes de pains d’épices. Située « rue des Dentelles » dans le quartier de la « Petite France » où canaux et maisons à colombages créent un décors typiquement alsacien, la boutique simplement appelée « Pains d’Epices » a ouvert ses portes en 1933.
Elle est depuis une des adresses préférées des « becs sucrés » strasbourgeois. A la recette originelle à base de farines de blé et de seigle, beurre, miel de forêt et d’un mélange secret de sept épices se sont ajoutés au fil des années de nombreuses variantes.
L’actuelle propriétaire, Mireille Oster, adore voyager et quand elle rentre à Strasbourg ses valises sont pleines d’épices et saveurs exotiques qu’elle incorpore à ses nouvelles créations. Elle vous accueillera avec le sourire dans sa charmante boutique dont les étagères croulant sous les gâteaux et les biscuits font saliver d’avance. www.mireille-oster.com [1]
Il y a bien des façons d’écrire kouglof (de kougelhopf à kouglouf en passant par gougelhof) et il existe bien des recettes pour ce délicieux gâteau alsacien qui n’a rien d’une brioche ou d’un panettone comme pourraient le laisser croire ses pâles copies.
Pour un authentique kouglof traditionnel à la fois moelleux, pas trop sucré, riche en raisins secs et cuit dans son moule en terre cuite à la forme caractéristique rendez vous chez Thierry Mulhaupt.
Pour ce pâtissier et chocolatier au parcours atypique (il est passé par les Beaux Arts de Paris et continue de peindre, allant même jusqu’à incorporer du chocolat dans ses toiles!) la gourmandise est un art. Cette approche originale lui a valu de nombreuses récompenses.
Sa boutique « rue du Vieux Marché aux Poissons » à deux pas de la cathédrale propose donc de délicieux kouglofs salés ou sucrés et une palette de merveilleux desserts et chocolats élaborés avec du propre chocolat fait maison fabriqué avec des fèves de cacao qu’il a lui-même sélectionné aux quatre coins du globe. www.mulhaupt.fr [2]
La « Maison Naegel » créée en 1927 propose un délice alsacien injustement méconnu dans le reste de la France, le Streusel. Ni tout à fait une tarte aux pommes, ni vraiment un crumble, le streusel est un peu tout ça à la fois. Sur une base de pâte brisée on dépose une belle épaisseur de pommes rôties au four sur lesquelles on place le streusel proprement dit, une pâte émiettée à base d’amandes et de cannelle qui prend une jolie couleur dorée une fois cuite au four.
On peut le déguster sur place encore tiède accompagné d’une boule de glace à la vanille maison et succomber à la tentation sans aucun remord. www.maison-naegel.com [3]
Des restaurants fiers de défendre les traditions alsaciennes
Dès le Moyen Age le quartier de la « Petite France » a été investi par des tanneurs qui trouvaient là toute l’eau dont ils avaient besoin pour nettoyer les peaux. C’est aujourd’hui un des lieux préférés des touristes où il fait bon flâner le long des canaux bordés de typiques maisons à colombages aux hautes toitures.
Malgré ce succès on y trouve encore des restaurants où le respect du client n’est pas un vain mot et où on ne met pas n’importe quoi dans les assiettes sous prétexte que le cadre est joli… La « Maison des Tanneurs » en est le meilleur exemple. Ce restaurant a ouvert en 1949 dans une ancienne tannerie bâtie en 1572 classée Monument Historique depuis 1927.
Depuis 70 ans la famille Lenhardt prend soin de ce patrimoine architectural et gastronomique. Que ce soit dans la chaleureuse salle du premier étage aux boiseries anciennes ou sur la terrasse au bord de l’eau aux beaux jours, on y déguste les grands classiques de la cuisine alsacienne ainsi que des recettes revisitées avec inventivité mais sans esbroufe.
Foie gras maison, escargots à l’alsacienne, pintadeau au poivre vert sur choucroute, magret de canard au miel et aux épices, choucroute aux poissons, kougelhopf glacé au Marc de Gerwürtzaminer… des plats tout simplement bons qui ont fidélisé les gourmets de Strasbourg qui viennent y dîner en famille de génération en génération.
Tout est fait maison y compris la choucroute au Riesling dont la saveur est inimitable. La carte des vins propose une belle sélection de crus d’Alsace, le service est attentionné…. un repas sans fausse note, un moment hors du temps! http://maison-des-tanneurs.com/ [4]
Les Winstubs sont un symbole de la fierté des Alsaciens. Pour manifester leur opposition à l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne en 1870 les Alsaciens cessèrent d’aller dans les Bierstubs où les Allemands se retrouvaient pour boire de la bière. Ils se réunissaient dans les Winstubs autour d’un verre de vin et les Allemands n’y étaient pas les bienvenus.
En 1873 la Winstub S’Burjerstuewel ouvre ses portes dans le vieux quartier historique de Strasbourg, à 5mn à pieds de la cathédrale.
En 1956 Yvonne Haller rachète la Winstub et « Chez Yvonne » devient un des restaurant les plus appréciés de la ville où les grands de ce monde se pressent.
Les portraits dédicacés de personnalités de tous les horizons tels Jacques Chirac, Johnny Hallyday, le groupe de rock Scorpions, Jean Rochefort, Anémone, Jean Dujardin… ornent les murs de ce restaurant dont la cuisine fait l’unanimité.
La Winstub « Chez Yvonne » occupe les 3 étages d’une ancienne maison strasbourgeoise et on se perd dans un dédale de petites salles et de salons typiquement alsaciens avant de s’attabler devant de belles assiettes. « Crème brulée au foie gras », « Coq au Riesling avec spaëtzle », « Filet de sandre », « Boudin noir aux deux pommes » et bien sûr choix de différentes choucroutes, tout est fait maison, les assiettes sont généreuses, le service rapide et sympathique.
C’est le chef alsacien Dominique Radmacher qui dirige l’équipe depuis 2003. Son amour du goût, des saveurs et du travail bien fait se retrouve dans chaque plat sans jamais céder à la facilité. www.restaurant-chez-yvonne.net [5]
Le Golden Tulip Strasbourg, un 4 étoiles conçu pour les familles
Ouvert fin 2018 le « Golden Tulip » de Strasbourg offre enfin aux familles un hébergement hôtelier de qualité dans Strasbourg à quelques minutes à pieds de la cathédrale et à deux pas de la gare. L’hôtel propose 120 chambres dont une majorité de vastes suites pouvant accueillir 2 adultes et 2 enfants dans un cadre élégant et contemporain, certaines avec un grand balcon avec transat pour prendre le soleil ou le petit déjeuner en été.
Tout en étant en cœur de ville l’hôtel dispose de vastes espaces extérieurs qui prolongent le bar et le restaurant. L’endroit idéal pour siroter un verre ou dîner en famille ou entre amis en été. Le buffet du petit déjeuner a été particulièrement bien pensé pour satisfaire les clients de tous âges avec un large choix de céréales, viennoiseries et pains, charcuteries, fromages, œufs, fruits, cakes et confitures artisanales… tout en privilégiant les produits locaux.
La piscine située à l’étage inférieur n’est pas immense mais on peut s’y détendre après avoir arpenté Strasbourg toute la journée. Elle jouxte le spa Physiotherm, le hammam et la salle de fitness. Pour ceux qui le désirent l’hôtel met à disposition de ses clients des vélos pour découvrir Strasbourg le long de ses pistes cyclables.
https://strasbourg-the-garden.goldentulip.com [6]
Annick Dournes & Frédéric de Poligny