Toulouse fait renaître ses wisigoths


Le 1 600ème anniversaire de l’installation des Wisigoths à Toulouse est une belle occasion pour le musée Saint-Raymond, musée d’Archéologie de Toulouse, de présenter au public une part de son histoire qu’il méconnaît bien souvent, en centrant le propos de cette exposition sur la capitale Tolosa et son territoire au Ve siècle.

En lien avec les sources écrites, le parcours présentera les résultats des recherches archéologiques, notamment des plus récentes, certaines inédites. Il permettra d’aborder l’origine des Wisigoths et les relations qu’ils entretenaient avec les Romains, la culture matérielle propre à ce peuple ainsi que des coutumes spécifiques connues pour l’essentiel grâce à l’archéologie funéraire.

En 419, les Wisigoths sont installés dans le Sud-Ouest de la Gaule par l’Empire romain d’Occident, sur un territoire consenti par l’empereur Honorius.

Toulouse, leur résidence royale, devient au fur et mesure des événements et de l’indépendance prise par les Goths, capitale d’un royaume souvent désigné par les historiens comme le royaume de Toulouse.

En près d’un siècle, les rois wisigoths établissent une dynastie et étendent leur autorité de la Loire au Sud de l’Espagne mettant ainsi en place un des premiers royaumes barbares d’Occident qui prend fin dans le Sud-Ouest au début du VIe siècle, à la suite de la mort d’Alaric II en 507.

Si tous ces événements sont assez bien connus grâce aux auteurs latins contemporains, les traces matérielles d’une présence germanique dans notre région ont souvent été considérées comme peu nombreuses ce que viennent contredire les récentes découvertes mises au jour dans le Sud-Ouest.

Plus de 250 objets, dont près 200 prêtés par 36 institutions françaises et européennes (Ukraine, Pologne, Autriche, Romanie et Moldavie) seront répartis dans le parcours de visite. Deux visites sonores seront disponibles. La première, à écouter en famille, est une saga qui permettra de plonger dans l’histoire des Wisigoths à travers leur vie quotidienne. La seconde, réservée aux adultes, proposera une vision décalée et humoristique de l’exposition. Des vidéos et des dispositifs ludiques et numériques enrichiront l’expérience de visite.





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